La photographie est un fantastique moyen d'expression. Fantastique mais qui peut devenir trompeur quand il joue le jeu de l'illusion.
Selon moi l'acte photographique est principalement motivé par le rôle que l'image est destinée à
jouer.
Je distingue donc 3 grands domaines photographiques selon la finalité de l'image :
Bien sûr ces 3 catégories ne sont pas figées : par exemple une photo-reportage de guerre (et aussi horrible que puisse être son contenu) peut également devenir "commerciale" dans le cadre de son utilisation pour la stimulation du sentiment patriotique et avoir par ailleurs et dans le même temps un certain côté artistique.
Mes choix photographiques m'orientent vers la troisième option: la photo artistique...où je m'essaie modestement. Mes productions sont, je pense, largement
influencées par mon gout pour la Peinture, l'Art non figuratif et la Publicité.
La lecture d'articles sur la vision humaine m'a amené à réfléchir sur la notion de "réalité visuelle" et à m'interroger sur le réalisme de l'image photographique, réalisme qu'on lui crédite habituellement de par son histoire.
Existe-t-il alors d'éventuelles limites dans le processus de traitement photographique pour qu'une photographie... reste encore une photographie ?
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Dès mes premiers pas avec un appareil photo, il y a plus de 30 ans, j'ai considéré que l'image capturée par l'objectif et figée sur la pellicule ne constituait pas l'aboutissement du processus photographique créatif mais, bien au contraire, le point de départ vers la représentation d'une réalité alternative personnelle, plus symbolique, plus intime. En essayant de faire un parallèle avec le travail que réalise un peintre sur sa toile, je dirais que l'image issue de la prise de vue ne représenterait que la simple esquisse. Tout le travail (ou presque) reste à venir...
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Mes "modèles", mes sources d'influences :
En grande majorité mes images sont retouchées. Du temps où la photo était argentique, j'utilisais diverses moyens "simples" de
"traitement" : recompositions sous l'agrandisseur, modifications par la chimie du développement, simples coloriages, assemblages par découpage/collage, etc.
Aujourd'hui ce désir créatif est resté le même mais le traitement numérique a pris le relais des manipulations physiques. L'outil numérique a rendu, en apparence, le
travail plus simple (en s'affranchissant notamment des contraintes de la chimie et de la chambre noire) mais offre un tel panel de possibilités qu'il devient très complexe de choisir, de savoir
"quand s'arrêter", pour ne pas franchir cette frontière ténue entre le meilleur et le pire.
Ainsi, comme vous pourrez le constater, je mets souvent à mal dans mes productions le "réalisme photographique"... car il est tout simplement au dernier rang de mes priorités.
D'ailleurs existe-t-il vraiment ?
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